Un nouveau témoignage

TEMOIGNAGE

Je suis TZR de productique et suis affecté sur un remplacement en technologie en collège.

Dans un 1er temps j'ai été affecté pour 7h par semaine pendant 3 semaines, j'y suis allé en traînant un peu les pieds mais en me disant qu'a titre exceptionnel on pouvait "dépanner". Quelle ne fut pas mon erreur. D'abord j'ai découvert qu'on avait attendu mon retour de congé pour m'appeler (je venais d'être papa et avais posé mes trois jours consécutifs à la naissance juste à la rentrée des vacances de noël).

Pendant ces trois jours j'ai appris par le collègue qui fait l'autre mi-temps du remplacement que personne n'avait été contacté (d'autres TZR de mon lycée de rattachement présents à cette époque n'ont pas été contactés pour ce remplacement). Le remplacement s'est poursuivi jusqu'au jeudi précédant les vacances de février et je me suis dit, assez confiant, que j'étais tranquille puisque j'avais posé mon congé paternité dans la foulée des vacances de février. Pourtant le rectorat a attendu la fin de mon congé paternité pour me renvoyer sur ce poste. Dès lors j'ai contacté le rectorat pour avoir des explications, mais la responsable des affectation en technologie a gentiment botté en touche m'expliquant que l'inspecteur de productique avait donné son aval sur nos compétences pour enseigner la technologie en collège et que de plus elle n'avait plus un seul TZR de disponible ailleurs (ce qui était faux étant donné qu'il y avait toujours des TZR dispo dans mon établissement de rattachement). Elle a conclu en me disant de contacter directement l'inspecteur pour voir avec lui.

Sur ces bon conseils, j'ai alors écrit une jolie lettre à mon inspecteur lui expliquant mon mécontentement, le fait que je ne sois pas qualifié pour cette discipline et du coup le fait que les élèves avaient tout à y perdre. J'attends toujours sa réponse. J'ai dès lors décidé de contacter le recteur lui expliquant que je me permettais de le contacter faute d'avoir eu de réponse de la part de mon inspecteur. La réponse à été un courrier du chef de la DPE m'expliquant que je n'avais pas à contester ce poste étant donné que mon affectation était de moins de 50% de mon obligation de services comme le souligne la jurisprudence Bois Rigaud (enfin d'après l'interprétation qu'en fait le rectorat).

J'ajoute que le principal adjoint m'avait « gentiment » signalé lors d'un entretien suite à un incident survenu en cours que j'avais "choisi" ce poste je lui avais dès lors rétorqué que non et que si j'étais prolongé je le refuserai afin de bien lui montrer. Chose que j'ai faite puisqu'à la rentrée des vacances de Pâques j'ai appelé le collège en annonçant mon refus de prendre le poste. Trois jours plus tard une jolie lettre de mise en demeure m'enjoignant à regagner mon poste. J'y suis donc allé car malheureusement je n'ai pas les moyens d'avoir des retenues sur salaire (non non je vous assure mon pouvoir d'achat se porte à merveille monsieur Sarkozy). Mardi dernier je rejoignais donc le collège et devinez qui a demandé à me rencontrer... Et oui mon cher principal qui est monté sur ses grand chevaux, me taxant égoïste qui ne pense qu'à sa petite situation et pas aux élèves, me disant que je n'avais pas ma place comme enseignant avec une telle mentalité et qu'en plus les élèves avaient payés 8 euros pour fabriquer un objet dont il ne verront pas la couleur à cause de moi. Un peu énervé (si si un tout petit peu) je lui ai expliqué que je défendais mes droits et ceux des élèves, que je défendais par cette action les droits des TZR et qu'en plus je ne trouvais pas normal qu'à l'école publique on demande à des élèves de payer pour pouvoir apprendre car les élèves qui ne payent pas ne fabriquent pas. J'ai ajouté que mes élèves étaient stupéfaits de la vitesse à laquelle nous avancions et que certains d'entre eux avaient déjà fini de confectionner leur objet et que je n'allais quand même pas me plaindre de faire 7h payées 18h (non non je ne fais pas non plus des heures de mon établissement de rattachement, je dois les rêver!!). Cela dit je pense que ce qui l'embête le plus c'est que quelqu'un fasse des vagues et que les parents d'élèves débarquent régulièrement pour parler de la situation en technologie. Lors de cet entretien je lui ai signalé que le remplacement se finissait officiellement le 8 mai et que je renouvellerai mon refus si le poste était renouvelé. Il a dès lors brandi son bâton de sorcier au dessus de sa tête et m'a menacé de contacter directement le recteur et m'a dit que je risquai une mise à pied dans ce cas précis et que de toute façon le tribunal administratif ne trancherai pas en ma faveur quoi qu'il arrive.