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TZR en colère
TZR en colère
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15 novembre 2008

Un article paru dans le bulletin élection du Snes Créteil.

TZR : « la France d’en bas » des titulaires.

            Après avoir été le laboratoire de la casse du statut de titulaire pendant une dizaine d’années, la précarisation de notre métier est en train d’atteindre les collègues en poste fixe avec les récentes suppressions de poste et bientôt la réforme du lycée. La défense par les SNES des TZR, qui ne sont plus assez nombreux pour boucher les trous, s’inscrit donc dans une défense globale de la profession, avec comme point de mire le rétablissement des postes supprimés.

            Traditionnellement, notre académie accueille un grand nombre de nouveaux collègues.

C’était encore le cas cette année avec l’arrivée d’environ 1600 néotitulaires.

            Or, une grande partie (environ 850 collègues soit plus de 50%) d’entre eux est venu grossir le cortège des 2500 Titulaires sur Zone de Remplacement (TZR).

            Ces chiffres prouvent encore une fois qu’être TZR n’est plus depuis bien longtemps un choix mais une sorte de rite initiatique, un bizutage obligatoire avant d’atteindre le graal : un poste fixe ou un retour dans l’académie d’origine.

            Ceci s’explique par le fait que cette mission a fait l’objet au cours des dernières années de nombreux  reculs et d’attaques sans précédent (proratisation des ISSR, suppression rétroactive des bonifications pour les mutations), qui rendent l’exercice de la mission très pénible, sur fond de restrictions budgétaires.

            

La rentrée s’est bien passée : publicité mensongère.

            Quoi de plus naturel alors pour le rectorat que de tenter d’améliorer les conditions de rentrée dans le métier des jeunes collègues ? C’était, et cela demeure toujours, une revendication du Snes.

            Ainsi les TZR néo-titulaires ont été prioritaires lors de la phase d'ajustement de cet été, une nouveauté annoncée très tard par le recteur.

L’ambition légitime de ce dispositif était de faciliter l’entrée dans le métier des collègues :

- en leur permettant de connaître leur lieu de travail bien avant la rentrée (mais après la fermeture estivale des établissements d’où une impossibilité de faire des vœux d’emploi du temps ni de participer à la répartition des classes).

- en leur permettant d’être affectés à l’année (affectation nommée AFA), ce qui évite les difficultés pédagogiques inhérentes aux remplacements courts.

            De plus, le recteur avait promis 2 heures de décharge et une journée de disponibilité dans la semaine afin que les néotitulaires puissent assister au dispositif d'entrée dans le métier prévu dans la formation IUFM.
            Dans les faits, si 90% des TZR néotitulaires ont été affectés à l’année, ils l’ont été sur 2 voire 3 établissements. De plus, ces établissements n'ont pas été prévenus de l'arrivée ou non de néotitulaires et n'ont donc pas anticipé les contraintes éventuelles que représente le dispositif en termes d'emploi du temps et de répartition de service.

Beaucoup de chefs d’établissement ont ainsi refusé de refaire à la rentrée les emplois du temps et d’accorder les 2 heures. Les jeunes collègues se retrouvent donc à travailler plus (car ils suivent quand même la formation IUFM) pour gagner autant (car, qui plus est, on rechigne à rémunérer le surcroît de travail en HS).

            Une drôle d’entrée en matière pour nos jeunes collègues, qui découvrent donc rapidement l’importance accordée par l’administration à nos statuts.

Et les TZR plus anciens ?

            En plus du sentiment de se faire léser par les nouvelles règles de la phase d’ajustement, les autres TZR subissent la précarisation de la mission. Un TZR est en effet statistiquement bien moins souvent inspecté qu’un poste fixe, sa note administrative est généralement inférieure et plus aucune compensation en termes de points de mutation n’existe depuis 2004. Ceci a de plus en plus pour effet pervers d’enfermer certains collègues ne profitant ni des bonifications familiales, ni des bonifications APV, dans la mission de TZR. Et ceci pour une durée indéterminée…
            Ils s’appliquent donc à boucher les trous sur des BMP souvent légers et apparus après la rentrée quand on ne leur demande pas d’être dans plusieurs endroits en même temps…

            

            Les commissaires paritaires du Snes interviennent malgré tout dans ce cadre et réussissent chaque année à améliorer les résultats de la phase d’ajustement. Ils interviennent également dans l’obtention de révision d’affectation, et dans le rétablissement d’une note administrative décente. Afin d’éviter l’isolement souvent constaté des TZR et d’organiser des actions collectives, votre syndicat propose également des stages TZR, car la connaissance de ses droits est le préalable d’une bonne défense face à l’administration pas toujours bienveillante.

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Commentaires
O
Les bonifications ont effectivement disparu,on ne les attribue plus depuis 2004. Seules celles acquises auparavant ont pu être jouées jusqu'à l'année dernière...<br /> Nous serons égelement à la manifestation, avec nos tee shirts et notre bannière.<br /> En espérant te rencontrer, bon courage
B
Avez-vous vu que ça y est nos bonifs ont disparu??? C'est dégueulasse, y'en a marre d'être pris pour des clowns...j'irai à Paris jeudi 20 nov pour manifester, avec un nouveau T-shirt déglingo...j'en ai marre.
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